3 raisons d’aimer les chauves-souris
Ces mammifères décriés contribuent à protéger nos écosystèmes
Les chauves-souris ont mauvaise réputation
Dans les films, elles sont décrites comme des créatures effrayantes et sanguinaires. Mais en réalité, ces petits mammifères vertébrés mangent en majorité des insectes ou des fruits. Si la chauve-souris vampire se régale bien de sang, la plupart de ses congénères pollinisent les fruits, les fleurs et autres plantes, comme les abeilles. Elles s’attaquent également aux infestations d’insectes.
Reconnues pour leurs habitudes nocturnes, les chauves-souris passent la nuit à chercher de la nourriture ou un partenaire et se reposent pendant la journée.
Au Honduras, environ 112 espèces de chauves-souris ont été identifiées, dont la chauve-souris vampire. Du fait de sa prédilection pour le bétail et qu’elle est un vecteur de maladie, la chauve-souris vampire peut nuire à la production laitière et même tuer le bétail, entraînant des pertes économiques. Pour cette raison, toutes les chauves-souris sont considérées comme dangereuses et les humains sont leur principale menace.
Alors, pourquoi les chauve-souris sont-elles importantes?
La présence de chauves-souris dans les écosystèmes présente de nombreux avantages. En voici trois :
- Les chauve-souris contrôlent les populations d’insectes nuisibles sans pour autant nuire à l'environnement (comme ce serait le cas avec des insecticides).
- Elles dispersent les graines et pollinisent les fleurs (environ 500 espèces de fleurs du monde entier dépendent des chauves-souris pour être pollinisées).
- Les chauves-souris éliminent les moustiques, qui peuvent être porteurs de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou encore zika.
Comment protéger modes de vie et chauves-souris en même temps ?
Dans le cadre d’un projet financé par le FEM, et en partenariat avec l'Université nationale de l'agriculture, le PNUD a formé 118 étudiants, agriculteurs et éleveurs de la région d'Olancho. Les participants ont appris la valeur écologique des chauves-souris et leur importance pour des écosystèmes sains et des paysages productifs.
Avec les responsables d’ateliers, les membres de la communauté ont défini des stratégies pour la protection et la conservation de la faune locale, en cherchant des alternatives de coexistence entre producteurs et biodiversité. Les participants ont appris à identifier la chauve-souris vampire et à prendre des mesures pour éviter qu’elle ne s’attaque à leur bétail, tout en les protégeant.
« Quand on nous a parlé de l’atelier sur les chauves-souris, j’ai pensé qu’il s’agissait de les tuer, car elles affectent notre bétail. Mais j’ai compris qu’il est préférable de les protéger à cause de leur travail de pollinisation », déclare Héctor Canela, l’un des participants.
Alors que la nuit tombe au Honduras, quelques agriculteurs et ouvriers agricoles ont allumé leurs lampes de poche et examiné à tour de rôle différentes chauves-souris. C’est la première fois qu’ils examinaient de près les créatures pour en apprendre davantage sur elles plutôt que pour les tuer.
Texte et photos : PNUD Honduras